Goldman Sachs et Morgan Stanley mettent en garde sur une possible correction
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par Manya Saini et Niket Nishant
(Reuters) – Les directeurs généraux des banques américaines Morgan Stanley et Goldman Sachs ont averti mardi que les marchés d’actions pourraient se diriger vers un repli, soulignant les inquiétudes croissantes liées aux valorisations élevées du secteur technologique.
Les craintes d’une bulle financière surviennent alors que l’indice de référence S&P 500 a récemment connu une ascension vertigineuse, atteignant à plusieurs reprises des niveaux records. Une progression qui n’est pas sans rappeler la crise des « dot-com » dans les années 2000.
« Nous devrions nous réjouir de la possibilité qu’il y ait des baisses de 10% à 15% qui ne seront pas dues à un effet macroéconomique catastrophique », a déclaré Ted Pick, directeur général de Morgan Stanley, lors du Global Financial Leaders’ Investment Summit qui s’est tenu à Hong Kong.
Les marchés ont largement résisté jusqu’à présent aux inquiétudes liées à l’inflation, aux taux d’intérêt élevés, à l’incertitude commerciale et à la fermeture partielle des opérations du gouvernement fédéral américain (« shutdown »), qui dure depuis cinq semaines déjà.
« Ces cycles peuvent durer un certain temps. Mais il y a des choses qui vont changer le sentiment et créer des baisses, ou changer la perspective de la trajectoire de croissance, et aucun d’entre nous n’est assez intelligent pour les voir jusqu’à ce qu’elles se produisent », a pour sa part déclaré David Solomon, directeur général de Goldman Sachs.
SATURATION
Les trois principaux indices de Wall Street reculent mardi, tandis que le VIX, la « jauge de la peur » de Wall Street, reste proche de son plus haut niveau en deux semaines.
« Les multiples [de valorisation] de la technologie sont tendus », a noté David Solomon, tout en ajoutant que cela ne s’appliquait pas au marché dans son ensemble.
Ses commentaires reflètent l’état d’esprit des cadres chevronnés de Wall Street, qui sont aux premières loges pour observer les tendances du marché.
Le fait de considérer qu’un repli des actions serait bénéfique souligne également le degré d’exubérance des marchés ces derniers temps.
Jamie Dimon, directeur général de J.P. Morgan, avait mis en garde en octobre contre le risque accru d’une correction significative de la Bourse de New York dans les six mois à deux ans à venir.
« Je suis bien plus inquiet que d’autres à ce sujet », avait-il dit, selon la BBC, ajoutant qu’il y avait « beaucoup de choses » qui créaient une atmosphère d’incertitude, soulignant des facteurs tels que les tensions géopolitiques, les dépenses budgétaires et la remilitarisation mondiale.
En début de semaine, les codirecteurs des investissements du fonds spéculatif Bridgewater Associates ont pour leur part déclaré que les investisseurs négligeaient les risques croissants.
BOOM OU BULLE DE L’AI ?
L’enthousiasme pour l’IA générative a suscité des comparaisons avec la bulle Internet, les investisseurs ayant déversé des milliards dans les entreprises technologiques en raison de la flambée des valorisations et des attentes d’une croissance transformatrice.
« Parfois, nous voyons des bulles », a posté la semaine dernière sur le réseau social X le gestionnaire de fonds spéculatifs Michael Burry, connu pour ses paris baissiers sur le marché immobilier américain avant la crise de 2008.
En septembre, Citigroup a déclaré s’attendre à ce que les dépenses d’infrastructure liées à l’IA par les géants de la technologie dépassent les 2.800 milliards de dollars jusqu’en 2029, soit plus que les 2.300 milliards de dollars précédemment estimés par la banque américaine.
La frénésie est évidente dans les annonces des entreprises du secteur. OpenAI, le créateur de ChatGPT, a signé lundi un accord de 38 milliards de dollars sur sept ans pour l’achat de services d’informatique dématérialisée (« cloud ») auprès d’Amazon.com.
La bulle Internet de la fin des années 1990 a été alimentée par des investissements spéculatifs dans des entreprises basées sur Internet, ce qui a entraîné une hausse de la valeur des actions technologiques qui s’est finalement effondrée en 2000, détruisant des milliards de dollars de valeur boursière.
Certains analystes estiment toutefois que le boom actuel de l’IA diffère de l’ère Internet, car les principales entreprises qui en sont à l’origine s’appuient sur des bénéfices solides et des performances commerciales tangibles.
Le mois dernier, le géant américain Nvidia est entrée dans l’histoire en devenant la première entreprise à atteindre une capitalisation boursière de 5.000 milliards de dollars.
(Reportage Manya Saini et Niket Nishant à Bangalore ; version française Diana Mandia)
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