Israël poursuit les discussions sur un cessez-le-feu au Liban, dit Netanyahu
Vous aimez le contenu du Journal Chrétien ? Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez en faisant un don ici.
Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site chrétien d'actualités en France tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !
par James Mackenzie et Timour Azhari
JERUSALEM/BEYROUTH (Reuters) – Israël va continuer à discuter des propositions de cessez-le-feu au Liban, a déclaré vendredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu, alors que Washington a averti qu’une nouvelle escalade ne ferait que rendre plus difficile le retour des civils dans leurs foyers des deux côtés de la frontière.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a rejeté jeudi la proposition de trêve formulée par les Etats-Unis et la France avec le soutien de nombreux autres pays, et poursuivi sa campagne de frappes aériennes qui ont fait des centaines de morts au Liban et attisé les craintes d’une guerre régionale.
Vendredi, une frappe israélienne contre un site militaire de la région de Damas a fait cinq morts, selon l’agence de presse syrienne Wafa.
Un autre bombardement a tué neuf membres d’une même famille, dont quatre enfants, dans la ville frontalière libanaise de Shebaa, a déclaré à Reuters le maire de la ville, Mohamed Saab.
Les bombardements israéliens ont fait plus de 600 morts au Liban cette semaine, dont 25 depuis le début de la journée de vendredi, selon le ministère libanais de la Santé.
Le Hezbollah a dit de son côté avoir tiré vendredi des roquettes en direction des villes de Kiryat Ata, près de Haïfa, à environ 30 km de la frontière, et de Tibériade, qualifiant ces tirs de réponse aux bombardements israéliens.
Bien que de nombreuses roquettes aient été interceptées par le « Dôme de fer » israélien, la vie quotidienne de nombreux Israéliens vivant dans le nord du pays est perturbée par ces tirs incessants.
L’armée israélienne a aussi dit avoir intercepté quatre avions sans pilote qui survolaient l’espace maritime israélien au large de Rosh Hanikra, à la frontière libanaise.
Attisé par la guerre dans la bande de Gaza, le conflit entre Israël et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, est le plus grave depuis plus de 18 ans.
Les États-Unis et la France ont proposé mercredi une trêve immédiate de 21 jours et ont déclaré que les négociations se poursuivaient, notamment en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
PAS DE RETOUR DES HABITANTS SANS CESSEZ-LE-FEU
Benjamin Netanyahu a déclaré vendredi que les autorités israéliennes avaient examiné cette proposition et que les discussions à ce sujet se poursuivraient dans les prochains jours.
« Nos équipes se sont réunies (jeudi) pour discuter de l’initiative américaine et de la manière dont nous pouvons faire avancer l’objectif commun du retour des (habitants du nord d’Israël) en toute sécurité dans leurs foyers. Nous poursuivrons ces discussions dans les jours à venir », a-t-il dit dans un communiqué.
Jeudi, après le départ de Benjamin Netanyahu pour New York, où il participe à l’Assemblée générale des Nations unies, son bureau a publié un communiqué indiquant que le Premier ministre avait ordonné aux troupes israéliennes de continuer à se battre de toute leur force au Liban.
Ce communiqué ne faisait aucune référence aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, qui a rejeté jeudi les propositions de cessez-le-feu, ni à celles d’autres responsables politiques israéliens qui se sont fait l’écho de cette position, se contentant de dire qu’il y avait eu « beaucoup d’informations erronées sur l’initiative de cessez-le-feu menée par les États-Unis ».
Israël assure que sa campagne vise à assurer le retour chez eux de dizaines de milliers d’Israéliens qui ont été contraints d’évacuer des zones proches de la frontière libanaise au cours de l’année écoulée, en raison des tirs de roquettes du Hezbollah qui dit agir par solidarité avec les Palestiniens.
Le mouvement chiite libanais conditionne l’arrêt de ses tirs à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Plus de 90.000 habitants du Sud-Liban se sont enregistrés comme personnes déplacées cette semaine, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies, en plus des 111.000 qui avaient dû fuir leurs foyers depuis un an.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné jeudi, au cours d’entretiens avec des responsables israéliens, que la poursuite de l’escalade militaire ne ferait que compliquer le retour des civils des deux côtés de la frontière, a indiqué le département d’État.
(Rédigé par Tom Perry, version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)
