L’Ecosse demande à Londres de dépénaliser l’usage de drogues
Vous aimez le contenu du Journal Chrétien ? Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez en faisant un don ici.Le gouvernement autonome d’Edimbourg a présenté vendredi une série de propositions visant à dépénaliser la possession de tout type de stupéfiant pour usage personnel en Ecosse, dans l’espoir de réduire la mortalité par overdose dans la nation britannique, de loin la plus élevée d’Europe.
L’exécutif écossais, qui préconise de traiter les consommateurs comme des patients plutôt que des criminels, a exhorté Londres à mettre en oeuvre ces mesures, sachant que le gouvernement britannique garde la main sur la réglementation en la matière.
« Nous travaillons dur pour réduire les morts par overdose avec les prérogatives que nous avons. Nous devons faire davantage mais notre approche est tout simplement contraire à la législation de Westminster », a déploré dans un communiqué, la ministre écossaise chargée de la politique en matière de stupéfiants, Elena Whitham.
Tout en se disant consciente que ces propositions susciteraient un débat, elle a ajouté qu’elles étaient cohérentes avec la politique de santé publique de son gouvernement, dirigé par les indépendantistes du Parti national écossais (SNP).
Interrogé à ce sujet, un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak a exclu tout changement de législation, s’en tenant à « une position de fermeté ».
Avec 327 morts pour un million d’habitants, l’Ecosse affichait en 2020 le taux de mortalité liée aux drogues le plus élevé d’Europe, la Norvège se classant au deuxième rang, mais loin derrière avec 85 décès, selon les statistiques officielles.
(Sachin Ravikumar, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Kate Entringer)