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Israël: Manifestations et grève générale pour demander un accord sur les otages

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par Steven Scheer

JERUSALEM (Reuters) – Des manifestations se poursuivaient lundi en Israël tandis que le plus grand syndicat israélien a lancé une grève générale afin de faire pression sur le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour trouver un accord de libération des otages toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza.

L’armée israélienne a annoncé dimanche avoir récupéré les corps de six otages dans un tunnel du sud de l’enclave palestinienne, où ils ont selon les autorités israéliennes été tués deux à trois jours avant que les militaires ne les trouvent, suscitant la colère d’une grande partie de la population.

Lundi, des milliers de personnes manifestaient à Tel Aviv, agitant des drapeaux israéliens et brandissant des photos des 101 otages israéliens encore détenus par le Hamas, dont un tiers environ sont présumés morts.

La veille, un demi-million de personnes étaient déjà descendues dans les rues de Jérusalem et de Tel Aviv pour demander à Benjamin Netanyahu de parvenir à un accord pour libérer les otages.

Le fédération syndicale Histadrout, qui représente des milliers de travailleurs dans l’ensemble de l’économie, a appelé lundi à la grève générale, provoquant des perturbations dans les transports et les services médicaux dans plusieurs régions d’Israël. Beaucoup de commerces et d’entreprises étaient également fermés.

« Nous nous trouvons dans une situation très, très difficile maintenant, nous et tout le pays, à cause des otages. Et hier, c’était peut-être la journée la plus difficile », a déclaré Yehuda Ullmann, chef du service de chirurgie de l’hôpital Rambam de Haïfa.

« Nous ne pouvons pas rester à l’écart et c’est pourquoi nous avons entamé une grève. »

A la suite d’une intervention du ministre des Finances Bezalel Smotrich, la justice israélienne a décidé que la grève générale devait prendre fin à 14h30 (11h30 GMT), une décision acceptée par Histadrout.

« Nous vivons dans un pays de droit et nous respectons la décision du tribunal, c’est pourquoi j’ordonne à tout le monde de retourner au travail à 14h30 », a déclaré le président de Histadrout, Arnon Bar-David, qui avait décrit la veille la grève comme « un appel au retour des otages ».

PROFONDES DIVISIONS

Certains services de l’aéroport international de Tel Aviv Ben Gourion, ont été suspendus dans la matinée, même si les vols entrants ont continué d’opérer. Les services de bus et de métro ont été suspendus ou partiellement interrompus dans de nombreuses régions.

Les travailleurs du principal port commercial d’Israël, Haïfa, ont également fait grève. Les hôpitaux fonctionnaient de manière partielle et les banques étaient fermées.

De nombreuses entreprises du secteur privé sont restées ouvertes mais les employeurs ont en grande majorité accepté que leurs salariés se joignent à la grève.

Ces débrayages soulignent les profondes divisions qui se sont créées en Israël face aux tergiversations de Benjamin Netanyahu sur un accord de cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza.

Malgré les pressions exercées par son propre ministre de la Défense et d’autres responsables, Benjamin Netanyahu insiste pour maintenir des troupes à des endroits clé de l’enclave palestinienne après un éventuel cessez-le-feu, ce que le Hamas refuse.

Le groupe islamiste a enlevé 253 personnes lors de son attaque dans le sud d’Israël le 7 octobre dernier qui a fait 1.200 morts. Sur les 101 otages toujours détenus, un tiers sont considérés comme étant décédés.

L’offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait de son côté plus de 40.600 morts dans le camp palestinien.

(Rédigé par James Mackenzie, version française Kate Entringer et Blandine Hénault, édité par Tangi Salaün)

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