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Gaza-Nouvelles négociations Israël-Hamas en vue, « une chance » d’aboutir

par Nidal al-Mughrabi, Mohammad Salem et Maayan Lubell

LE CAIRE/GAZA/JÉRUSALEM (Reuters) – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a missionné une délégation pour reprendre les négociations sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont déclaré jeudi ses services, tandis qu’une source au sein de cette équipe a indiqué que la dernière proposition du Hamas incluait une « avancée très significative ».

On ne sait pas dans l’immédiat où se déroulera ce nouveau cycle de pourparlers. Les précédentes négociations indirectes entre Israël et le Hamas palestinien, chapeautées par l’Egypte et le Qatar, s’étaient déroulées au Caire ou à Doha.

Israël a reçu mercredi la réponse du Hamas à une proposition formulée par le président américain Joe Biden et rendue publique fin mai qui prévoit la libération des quelque 120 otages encore détenus dans la bande de Gaza et un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, assiégée par l’armée israélienne depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.

Benjamin Netanyahu a informé jeudi Joe Biden au cours d’un entretien téléphonique qu’il avait décidé d’envoyer une délégation afin de tenter de sortir les négociations de l’impasse, ont rapporté les services des deux dirigeants.

Il a répété sa volonté de parvenir à tous ses objectifs – dont l' »éradication » du Hamas – en réponse à l’attaque lors de laquelle 1.200 personnes ont été tuées et environ 250 autres enlevées, selon les autorités israéliennes.

D’après les services de santé palestiniens, le siège de la bande de Gaza mené depuis près de neuf mois par Tsahal a tué plus de 38.000 personnes et blessé plus de 87.400 autres.

Benjamin Netanyahu devait mener jeudi soir des consultations avec son équipe de négociateurs puis présider une réunion de son cabinet de guerre à propos de la libération des otages.

« AVANCÉE SIGNIFICATIVE »

Dans un communiqué, la Maison blanche a déclaré que Joe Biden a « salué la décision » du dirigeant israélien d' »autoriser ses négociateurs à dialoguer avec les médiateurs américains, qataris et égyptiens dans une volonté de sceller un accord ».

Un représentant israélien a confirmé que le patron du Mossad (services de renseignement extérieurs israéliens), David Barnea, était le chef de la délégation.

« La proposition envoyée par le Hamas (aux médiateurs) comprend une avancée très significative », a déclaré la source au sein de la délégation israélienne, ajoutant que cela pourrait permettre de parvenir à un accord sur la libération des otages.

« Bien que des clauses ne sont pas évidentes (…), il y a une chance réelle de mise en oeuvre d’un accord », a-t-elle dit.

Un représentant palestinien informé des efforts diplomatiques a déclaré à Reuters que le Hamas a fait montre de souplesse à propos de certains clauses et que cela devrait permettre de fixer le cadre d’un accord, à condition qu’Israël l’approuve.

Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès de deux représentants du Hamas. Le groupe palestinien répète que tout accord potentiel doit signifier la fin de la guerre à Gaza et prévoir le retrait total de l’ armée israélienne de l’enclave.

Israël dit vouloir permettre uniquement des pauses temporaires tant qu’il n’aura pas éradiqué le Hamas.

« TROP C’EST TROP »

Une première phase prévoit un cessez-le-feu de six semaines dans la bande de Gaza, complété d’un retrait des troupes israéliennes des zones densément peuplées de l’enclave palestinienne, afin de permettre la libération d’otages israéliens – il serait question dans un premier temps des femmes, des personnes âgées, blessées ou malades.

En échange, le plan évoque l’élargissement de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens. Cette trêve de six semaines serait également mise à profit pour favoriser le retour des civils palestiniens déplacés dans le nord de l’enclave.

En parallèle, les deux parties en conflit négocieraient un cessez-le-feu permanent.

Si un accord intervenait, une deuxième phase s’ouvrirait alors avec l’arrêt définitif des combats, le retour de tous les otages israéliens et le retrait complet de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Une troisième phase serait consacrée à la reconstruction du territoire dévasté.

Dans la bande de Gaza, les Palestiniens restaient prudents.

« Nous espérons que c’est la fin de la guerre, nous sommes épuisés, on ne peut plus encaisser de nouvelles déceptions ou reculades », a déclaré Youssef, père de deux enfants, désormais réfugié à Khan Younès, dans le sud de l’enclave.

« Toutes les heures de cette guerre, des gens meurent, des habitations sont détruites. Trop c’est trop. Je le dis à mes dirigeants, à Israël et au monde », a-t-il déclaré à Reuters via une application de discussion.

Des chars ont tiré en direction de plusieurs zones de l’est de Khan Younès jeudi après que l’armée israélienne a émis un ordre d’évacuation.

De nombreux Palestiniens cherchaient un refuge à la suite de l’ordre d’évacuation, qui concerne également la ville de Rafah. C’est le plus important ordre d’évacuation depuis celui imposé à 1,1 million de personnes dans le nord de l’enclave en octobre dernier.

Les avions et chars israéliens ont bombardé les régions de Shejaia, Sabra, al-Daraj et Tuffah, dans le nord de la bande de Gaza, tuant plusieurs Palestiniens, dont des enfants, et faisant plusieurs blessés, selon des dirigeants de l’enclave palestinienne.

(Nidal al-Mughrabi, Maayan Lubell and Clauda Tanios, avec la contribution de Steve Holland à Washington; version française Zhifan Liu, Sophie Louet et Jean Terzian)

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