Corée du Sud-Manifestations anti et pro-Yoon à Séoul
par Hyonhee Shin
SEOUL (Reuters) – Des milliers de personnes ont bravé le froid et la neige dimanche à Séoul pour manifester avant que le mandat d’arrêt approuvé à l’encontre le président Yoon Suk-yeol n’expire.
Yoon Suk-yeol, qui avait imposé début décembre la loi martiale avant de se rétracter, est visé par une enquête au pénal pour des accusations de tentative d’insurrection. Il a été destitué et suspendu de ses fonctions au mois de décembre.
Le mandat d’arrêt approuvé la semaine par un tribunal sud-coréen à l’encontre de Yoon Suk-yeol est valable jusqu’à minuit (15h00 GMT) lundi.
Plusieurs groupes de manifestants se sont rassemblés dans la nuit de samedi à dimanche près de la résidence de Yoon Suk-yeol, certains appelant à son arrestation immédiate et d’autres s’y opposant.
Les enquêteurs du Bureau de lutte contre la corruption dédié aux responsables de haut rang (CIO) n’ont pas pu procéder vendredi à l’arrestation de Yoon Suk-yeol, des membres du service de sécurité présidentiel et des militaires s’y étant opposé au cours d’un face-à-face tendu de six heures à l’intérieur de sa résidence à Séoul.
« Nous devons rétablir les fondations de notre société en punissant le président qui a bafoué la constitution », a déclaré Yang Kyung-soo, le chef de la Confédération (sud-)coréenne des syndicats (KCTU).
« Nous devons faire tomber le criminel Yoon Suk-yeol et l’arrêter dès que possible. »
Des partisans de Yoon Suk-yeol brandissaient non loin des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Nous nous battrons pour le président Yoon Suk-yeol » et « Stop The Steal » (Arrêtez le vol), slogan pro-Trump contestant les résultats de l’élection présidentielle américaine de 2020.
De semblables manifestations ont rassemblé samedi des dizaines de milliers de personnes.
Le CIO a de nouveau demandé samedi au président en exercice Choi Sang-mok d’ordonner au Service de sécurité présidentielle (PSS) de coopérer.
(version française Camille Raynaud)