La Banque mondiale vise une hausse de ses capacités de prêt de plus de 100 milliards de dollars, déclare Banga
Vous aimez le contenu du Journal Chrétien ? Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez en faisant un don ici.(Reuters) – Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a déclaré mardi que les nouvelles contributions proposées par les pays riches, combinées à des modifications du bilan de l’institution, pourraient accroître la capacité de prêt de la banque de 100 à 125 milliards de dollars (94,65 à 118,32 milliards d’euros) sur une décennie.
Ces contributions seront réalisées en dehors du cadre habituel de l’actionnariat de la banque et des contributions régulières des pays au fonds de l’Association internationale de développement, destiné aux pays les plus pauvres, a précisé Ajay Banga lors d’un événement organisé par le Council on Foreign Relations.
Ces fonds incluraient 2,25 milliards de dollars de financements supplémentaires proposés par le président américain Joe Biden, ainsi que des contributions additionnelles attendues de l’Allemagne, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Arabie saoudite et des pays nordiques.
La capacité de prêt augmenterait également grâce aux mesures en cours de mise en place pour rendre plus performant le bilan de la banque, dont la hausse du ratio d’endettement décidée en avril, qui permettrait d’obtenir 50 milliards de dollars de nouveaux prêts sur 10 ans, a précisé séparément un porte-parole de la Banque mondiale.
La Banque réfléchit par ailleurs à étendre ses moyens, en proposant notamment davantage de garanties de prêts, en accordant des prêts contre du capital remboursable mis en gage mais qui n’est pas versé, et en émettant des obligations spéciales qui peuvent servir de capital hybride.
Ajay Banga a indiqué qu’il s’attendait à ce que les actionnaires de la Banque mondiale, lors de l’assemblée annuelle qui se tiendra à Marrakech au Maroc en octobre adoptent officiellement une révision de la mission de la Banque mondiale, qui élargit son rôle à la lutte pour le climat, contre les pandémies ou l’insécurité alimentaire, contre un objectif de réduction de la pauvreté actuellement.
Le président de l’institution a précisé qu’il n’avait pas encore eu de discussions avec les États-Unis et la Chine au sujet d’une augmentation générale du capital et d’une modification de la structure de l’actionnariat de la banque.
La Chine, l’Inde et le Brésil ont obtenu des participations plus importantes dans la banque lors d’une augmentation de capital en 2018 et voudraient probablement avoir plus de poids dans une future augmentation de capital, a ajouté Ajay Banga.
(Reportage David Lawder, avec la contribution de Paul Grant, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)