Comment les chrétiens de Bethléem fêtent-ils Noël en temps de guerre?
La population chrétienne de Bethléem n’a cessé d’émigrer au cours des dernières décennies et les chrétiens sont aujourd’hui en minorité dans le territoire palestinien. Les conditions sont difficiles, d’autant plus depuis que la guerre fait rage.
«En fait, je raffole de Noël», dit Rami. Faisant partie de la minorité chrétienne de Bethléem, il célèbre la fête de l’amour là où est né Jésus. Fin décembre, Bethléem est normalement décorée de guirlandes lumineuses et de sapins de Noël scintillants, «mais déjà l’année dernière cela me semblait tout simplement impossible». En automne 2023, au lendemain du déclenchement de la guerre, ce pasteur arabe était debout derrière sa chaire et regardait les visages désespérés.
«Vous l’avez tous vu à la télévision: les meurtres, les hommes et les femmes en pleurs.» Il a donc décidé de célébrer Noël différemment avec son église, et c’est ce qu’ils font cette année encore.
Peu avant le début de la guerre en Israël, j’ai rencontré Rami et sa famille dans leur maison. À ce moment-là, j’avais déjà été touchée de voir à quel point il s’investissait dans sa ville, Bethléem, où il essayait de convaincre les gens de ne pas se haïr les uns les autres. Entre-temps, plus d’un an s’est écoulé et la situation a complètement dégénéré. Quelle joie de savoir qu’il continue à être là pour les autres!
Melanie Grün, rédactrice de l’AÉM
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