Nhial Malong, un chrétien libéré au Soudan !
À l’âge de 14 ans, Nhial Malong a été déporté au Soudan par des milices islamistes. Pendant son enlèvement, il a dû assister à l’assassinat de deux prisonniers de son village. Après trente ans d’esclavage, Nhial a été libéré. Il est reconnaissant de pouvoir vivre à nouveau dans sa patrie.
Quand il était enfant, Nhial Malong vivait heureux avec sa famille dans le village sud-soudanais de Marialbai, menant paître leur petit troupeau de vaches et de chèvres.
L’angoisse
Sa vie paisible a pris fin brutalement lorsqu’en 1994, des Arabes islamistes en provenance du nord du pays (Soudan actuel) ont attaqué le pâturage où il se trouvait et l’ont kidnappé. Nhial n’oubliera jamais son trajet de déportation : « De nombreux habitants de mon village avaient été enlevés. Chaque fois que je pleurais, les Arabes me frappaient et me menaçaient de me faire du mal. »
Nhial a rapidement réalisé que les ravisseurs n’avaient aucune pitié : « J’ai vu deux hommes se faire tuer sous mes yeux. Ils ont été massacrés avec des couteaux. » De même, l’adolescent a été le témoin involontaire du viol de trois femmes.
Pendant le trajet qui a duré plusieurs jours, la peur n’a pas quitté le jeune garçon. Il savait que les miliciens à cheval le surveillaient constamment, lui et les autres prisonniers.
À la merci de son maître
Au Soudan, Nhial a été livré à Ismail, un grand propriétaire terrien arabe. Ce dernier ne cessait de lui adresser des insultes racistes et saisissait le moindre prétexte pour le frapper.
« Dès le début, je devais m’occuper du bétail d’Ismail de dix à douze heures par jour. Je n’avais aucun droit et j’ai vite senti qu’Ismail pouvait agir à sa guise avec moi. Il m’a forcé à me convertir à l’islam. De plus, mon maître ne me quittait que rarement des yeux lorsque je travaillais. Il arrivait souvent qu’Ismail me suive à cheval et m’observe lorsque je menais paître son bétail. »
Le 20 février 2024, alors âgé de 44 ans, Nhial a vu un marchand arabe avoir une longue conversation avec Ismail, avant de lui remettre des médicaments pour les vaches. « Ensuite, l’homme étranger m’a emmené dans son camp et m’a expliqué que j’étais désormais libre et qu’il pouvait me ramener au Soudan du Sud. J’étais submergé par la joie et j’avais du mal à y croire, au début. Je suis tellement heureux d’être maintenant de retour dans mon pays ! »
Reto Baliarda
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