Les chrétiens d’Afrin tentent d’échapper aux bombardements
L’intervention militaire turque dans la région protégée d’Afrin a poussé des centaines de chrétiens à l’exil.
En janvier 2018, plusieurs villages comportant des églises chrétiennes ont été bombardés au début de la campagne turque, ce qui a déclenché un départ en masse vers la capitale Afrin. C’est là que les chrétiens recevaient leurs frères dans leurs paroisses et leurs maisons. Mais les bombardements ont augmenté chaque jour et il y a malheureusement aussi eu de nombreuses victimes civiles, contrairement aux annonces turques. Des écoles et des hôpitaux ont été les cibles de tirs et des biens culturels de valeur (par exemple les vestiges du temple néo-hittite Ain Dara datant du dixième siècle avant Jésus-Christ) ont été délibérément détruits.
Des cultes d’adoration ont eu lieu à Afrin jusqu’à la toute fin. Il n’y avait aucun espoir de sauver la ville, parce que les attaquants avaient complètement coupé l’électricité et l’eau. Les responsables kurdes ont ensuite laissé les civils s’enfuir pour éviter un massacre majeur. Jusque-là, la plupart des civils se voyaient refuser la sortie de la ville. Les troupes kurdes des Unités de protection des peuples (YPG, Yekîneyên Parastina Gel) ont informé par haut-parleurs qu’elles se retireraient et que tout le monde était libre de partir. Craignant les rebelles islamiques et au vu des expériences historiques vécues par les Arméniens et les Kurdes avec la Turquie, plus de cent mille personnes, dont des chrétiens, des jésuites, des Arméniens et des Kurdes, ont quitté Afrin.
La communauté internationale, et en particulier l’Europe, n’a aucun intérêt quant à l’extension du conflit et devrait donc répondre avec acuité publiquement et diplomatiquement pour mettre un terme à l’agression.
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