Des chrétiens d’Afrin contraints à l’exil
Plus de trois cents chrétiens soutenus par la Solidarité Chrétienne Internationale ont pu fuir Afrin sains et saufs dans la nuit de vendredi à samedi 16 à 17 mars 2018, peu avant la prise de celle-ci par des islamistes syro-arabes et des troupes turques.
Ces chrétiens n’ont pu emporter que les vêtements qu’ils avaient sur eux. Les rebelles islamiques soutenus par la Turquie, dont beaucoup sont proches d’al-Qaida, ont maintenant pris le contrôle de la ville et de la région d’Afrin.
Les églises ont été pillées, dévastées et piégées
Les voisins musulmans qui sont amis avec les chrétiens ayant fui et qui sont encore à Afrin rapportent que les alliés islamistes de la Turquie ont pillé, dévasté et démoli les églises chrétiennes d’Afrin et sont à la recherche de «Murtaddin», c’est-à-dire «ceux qui ont abandonné l’islam». Les quelques voisins restés dans la ville ont clairement averti les chrétiens de ne pas revenir maintenant, parce que cela mettrait leur vie en danger.
Patienter près de la ligne de front
Dans le même temps, les chrétiens et tous les réfugiés campent près de la ligne de front du régime syrien, dans les champs ou dans des villages complètement surpeuplés. Ils ont tout perdu. Les troupes de Bachar el-Assad ne les laissent pas entrer dans les régions contrôlées par le gouvernement et la population locale est complètement dépassée. Certains des jeunes hommes évadés ont été enrôlés contre leur gré dans l’armée de Bachar el-Assad, et tout cela après des semaines de bombardements quotidiens par l’armée de l’air turque.
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Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
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Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?