France/Grève : Aucune amélioration significative attendue pour vendredi
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.PARIS (Reuters) – Les solutions alternatives de transport devraient permettre d’assurer jusqu’à 15% de l’offre de transports en Île-de-France ce jeudi, jour de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, a déclaré mercredi Elisabeth Borne, la ministre de la Transition chargée des transports, qui ne s’attend pas à une « amélioration significative » de la situation pour la journée du lendemain.
« Par exemple, en Île-de-France, la région va proposer du covoiturage gratuit. La RATP et la SNCF ont aussi noué beaucoup de partenariats là encore dans le covoiturage, avec des VTC, avec des taxis. C’est à peu près 500.000 voyages qui pourraient être assurés avec ces solutions alternatives, au global c’est de l’ordre de 15% de l’offre d’un jour normal qui sera assurée demain », a-t-elle dit sur LCI.
Elle a noté au passage que les pouvoirs publics avaient demandé aux opérateurs de VTC, les plateformes de mise en relation avec les voitures avec chauffeurs, de « ne pas majorer exagérément leurs tarifs ». « Je pense qu’ils ont entendu le message, qu’ils ne multiplieront pas par quatre leurs tarifs », a-t-elle indiqué.
« Je ne pense pas qu’on puisse s’attendre à une amélioration significative du trafic vendredi », a-t-elle dit, interrogée sur les suites à prévoir du mouvement social.
Elisabeth Borne a par ailleurs dit comprendre les « inquiétudes » des salariés de la SNCF et de la RATP en raison, a-t-elle dit, de leur « attachement à un contrat social » passé entre les entreprises et leurs agents.
« Je dis que c’est des inquiétudes, puisque que ça ne peut pas être un rejet d’une réforme qui n’est pas connue, les modalités de la réforme n’ont pas encore été définies », a-t-elle ajouté.
Mais elle a ajouté qu’il y avait de la « place pour une discussion » sur le rythme de transition et des modalités de mise en oeuvre vers le nouveau régime de retraite.
« Mon objectif, c’est qu’on puisse reprendre des discussions avec les organisations syndicales », a-t-elle déclaré. « La situation n’est pas la même selon que vous venez juste d’entrer à la RATP ou si vous êtes à cinq ans de la retraite », a poursuivi l’ancienne patronne des transports publics parisiens.
(Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)